- Et alors ?
- Et alors quoi ?
- Et alors, qu’est-ce qu’il contient le deuxième coffre ?
- Ben je ne l’ai pas encore ouvert.
- Et qu’est-ce que tu attends ?
Lucie se sentait soulagée d’avoir parlé à ses amis Jack, Myriam, Annaëlle et Gérard.
Ils étaient toujours arrêtés sur le parking d’une aire d’autoroute, quelque part en Afghanistan.
Elle sortit le coffret de son sac à vomi, dégagea complètement le cadenas du coffret et prit une grande respiration du coffret.
Alors qu’elle allait soulever le couvercle du coffret, Michel posa sa main sur le coffret en criant :
- NON !
Il lui rappela ce qui s’était passé avant : le boulanger qui fabriquait de fausses billes, la secrétaire machiavélique, l’élève de moyenne section qui pouvait siffler l’alphabet à l’endroit et à l’envers en cinquante-neuf secondes vingt-deux dixièmes.
Elle se remémora ces faits et la course effrénée à travers les Pays-Bas. Mais, elle lui répondit qu’ici, à Santiago du Chili, ils ne risquaient plus rien : plus de flèches empoisonnées, plus sauterelles vénéneuses, plus de poils à gratter dans les chaussettes !
Michel acquiesça. Il sortit de sa mallette le formulaire U 4 989 983 612, garantissant à Lucie son droit d’ouvrir le coffret.
Rassurée par cette permission valable pendant seulement trois minutes, elle attendit deux minutes trente, histoire de faire durer le suspens.
Le juge frappa de son maillet sur la table pour la rappeler à l’ordre.
Julie rigola et cela réveilla Lucie qui en avait profité pour faire une sieste de sept secondes quarante-cinq, la seule sieste qui permet de rester ensuite éveillé pendant sept cents heures.
Observée par ses amis, Lucie sortit du coffret un poisson d’avril !