• - Le splendide spécimen ! fit à voix basse le vieux chirurgien, tous les organes sont sains, toutes les fonctions parfaites; le corps est beau; les muscles sont bien formés, forts et nerveux, susceptibles d'un développement merveilleux, si l'occasion leur en est donnée...
    Je ne doute pas que ce ne puisse se faire. Déjà j'ai réussi avec un chien, tâche moins difficile que celle-ci, car chez l'homme, le cerveau recouvre le cervelet, ce qui n'est pas le cas chez le chien. Voici qui offre un vaste champ aux expériences, avec une occasion unique dans le cours de toute une vie !
    Dans le cerveau, l'intelligence et les affections; dans le cervelet, les sens et les forces motrices; dans la moelle allongée, le centre respiratoire. Dans le cervelet et la moelle se trouvent tous les principes essentiels de la simple existence. Le cerveau n'est qu'une parure; en fait, la raison et les affections servent presque purement d'ornement. Je l'ai prouvé déjà. Mon chien, le cerveau une fois enlevé, était idiot, mais dans une certaine mesure conservait ses sens physiques.
    Tout en se parlant ainsi, il faisait de diligents préparatifs.
    Il éloigna la couchette, replaça sa table d'opération au-dessous de la lucarne, choisit un certain nombre d'instruments, prépara certaines drogues, disposa de l'eau, des serviettes et tous les accessoires d'une longue opération chirurgicale.
    Soudain il éclata de rire.
    - Pauvre niais ! s'écria-t-il. M'avoir payé cinq mille dollars pour le tuer ! N'avoir pas le courage de souffler lui-même sa bougie ! Singulières, singulières. Bizarre, les lubies qu'ont ces fous ! Tu croyais mourir, pauvre idiot ! Permettez-moi, monsieur, de vous faire savoir que vous êtes aussi vivant en ce moment que vous l'étiez tout à l'heure. Mais pour vous ce sera tout comme; jamais vous ne serez plus conscient que vous ne l'êtes en ce moment; et pour toute fin pratique, en ce qui vous concerne, vous êtes dorénavant mort, quoique vous deviez vivre. Soit dit en passant, que diriez-vous de perdre la tête ? Ha, ha, ha !... mais c'est une plaisanterie macabre !
    Il souleva de la couchette le corps inerte et l'étendit sur la table d'opération.
    Trois ans après environ, la conversation suivante s'échangeait entre le chef de la police et l'un de ses agents :
    - Elle pourrait bien être folle, suggérait le chef.
    - Je pense qu'elle l'est en effet.
    - Et cependant, vous ajoutez foi à ses dires.
    - Oui.
    - Singulier !
    - Du tout. J'ai de mon côté appris quelque chose !
    - Quoi ?
    - Beaucoup dans un sens, peu dans l'autre. Vous savez les bruits bizarres qui circulent sur son mari. Eh bien, ils sont tous absurdes, probablement à une exception près. C'est, à tout prendre, un vieillard inoffensif, mais original. Il a fait de merveilleuses opérations chirurgicales. Les gens de son voisinage sont des ignorants : ils le craignent et voudraient se débarrasser de lui; de là un tas de racontars qu'ils colportent de tous côtés et auxquels ils finissent par croire eux-mêmes. Le seul fait important que j'aie retenu, c'est qu'il est presque follement enthousiaste des questions de chirugies, et en particulier de chirurgie expérimentale; or, chez un enthousiste, il n'y a guère place pour le scrupule. C'est là ce qui me fait croire au dire de cette femme.
    - Vous dites qu'elle paraissait terrorisée ?
    - Doublement, et parce qu'elle craignait que son mari n'apprit sa trahison et parce qu'aussi la découverte en soi l'avait épouvantée.
    - Mais ce qu'elle raconte de cette découverte est bien vague, dit le chef. Il lui cache tout, soigneusement. Elle en est réduite à de simples hypothèses.
    - En partie, oui; en partie, non. Elle a entendu des sons, bien qu'elle n'ait pu les distinguer nettement. L'horreur lui ferma les yeux. Ce qu'elle croit avoir vu est, je l'admets, parfaitement absurde; mais elle a certainement vu quelque chose de terrifiant. Il y a beaucoup de petits détails intéressants. Il n'a que rarement partagé ses repas pendant ces trois dernières années, et presque toujours il emporte ses aliments dans ses pièces réservées. Elle prétend, ou bien qu'il en consomme une énorme quantité, ou bien qu'il les jette, ou bien qu'il nourrit un être quelconque d'un appétit prodigieux. Il lui donne comme explication qu'il garde des animaux pour ses expériences. Or, c'est faux. De plus, il tient toujours la porte de ses chambres soigneusement fermées. Ce n'est pas tout : il a fait faire de doubles portes renforcées et fait poser de solides barreaux à une fenêtre qui cependant ne donne que sur une très haute muraille sans ouverture aucune et qui n'est distante que de quelques pieds.
    - Que signifie tout cela ? demanda le chef.
    - C'est une vraie prison.
    - Pour ses animaux, peut-être.
    - Certainement pas.
    - Pourquoi ?
    - Parce que, en premier lieu, des cages eussent infiniment mieux valu; en second lieu, les précautions qu'il a prises ne sont nullement en rapport avec celles qu'exigerait la présence de quelques animaux ordinaires.
    - Mais tout se peut expliquer aisément : ne pourrait-il avoir en traitement quelque fou dangereux ?
    - J'y avais songé, mais ce n'est pas non plus le cas.
    - Comment le savez-vous ?
    - En raisonnant ainsi : il a toujours refusé de traiter des cas de folie; il s'en tient à la chirurgie; les murs ne sont pas matelasés, car la femme les a entendus résonner sous des coups furieux; aucune force humaine, pour morbide qu'elle fût, n'expliquerait les précautions prises; il n'est pas probable qu'il cacherait à sa femme la présence d'un fou confié à ses soins; il n'est pas de fou susceptible d'absorber tous les aliments qu'il emporte; une folie furieuse assez violente pour nécessiter toutes ces précautions ne saurait se continuer pendant trois ans; s'il y avait un fou dans l'affaire, il s'en serait suivi certaines communications avec des gens du dehors, parents de son malade; il n'y en a pas eu; la femme a écouté à la serrure et n'a jamais entendu un bruit de voix; et enfin nous avons la description vague que la femme nous a faite de ce qu'elle a vu.
    - Vous avez détruit toutes les suppositions possibles, dit le chef profondément intéressé, mais vous n'avez rien suggéré de nouveau.
    - Je ne le puis pas, malheureusement; la vérité pourra it être simple, après tout. Mais le vieux chirurgien est si original que je m'attends cependant à découvrir quelque chose de surprenant.
    - Avez-vous des soupçons ?
    - Oui.
    - Sur quoi ?
    - Un crime. La femme le soupçonne également.
    - Et le dénonce ?
    - Certainement; parce qu'il est tellement terrible que son humanité se révolte; tellement terrible que tout son être lui crie de livrer le criminel à la justice; tellement épouvantable qu'elle vit dans une mortelle terreur; tellement effrayant que son esprit en est ébranlé.
    - Que vous proposez-vous de faire ? demanda le chef.
    - Trouver une preuve. Je puis avoir besoin de monde.
    - Vous aurez tous les agents que vous jugerez nécessaires. Mais soyez circonspect. Vous êtes là sur un terrain dangereux. Vous ne seriez qu'un jouet entre les mains de cet homme.
    Deux jours après, l'agent, de nouveau, se présentait devant son chef.
    - J'ai un document bizarre, dit-il, tirant de sa poche des fragments de papier couverts d'écriture; la femme les a volés et me les a apportés. Elle a voulu arracher une poignée de feuillets d'un cahier, mais n'a pu prendre qu'une partie de chacun.
    Les deux hommes arrangèrent de leur mieux ces fragments, qui avaientété, expliqua l'agent, arrachés par elle d'un cahier qui formait le premier volume d'une série de manuscrits que son mari avait précisément rédigés sur le sujet même qui causait sa terreur.
    - Vers l'époque où, il y a trois ans, il entreprit une certaine expérience, continua l'agent. Il enleva tout ce qui se trouvait dans les deux pièces contiguës qui forment son cabinet de travail et son laboratoire. Dans une des bibliothèques qui se trouvèrent ainsi déplacées était un tiroir qu'il tenait fermé, mais qu'il ouvrait de temps à autre. Or, ce qui est assez commun pour ce genre de meubles, la serrure ne vaut pas grand chose, et la femme, en cherchant bien, hier, a fini par trouver dans son trousseau une clé qui s'y adaptait parfaitement. Elle a ouvert le tiroir, tire de dessous une pile de cahiers le dernier, afin que le larcin échappât plus facilement à une découverte, et, voyant qu'on y pouvait trouver un indice, en déchira une poignée de feuillets. Elle avait à peine eu le temps de remettre le cahier à sa place, de refermer le tiroir et de disparaître, que son mari survenait. Il ne la perd presque jamais de vue quand elle est dans cette partie-là de la maison.
    Les fragments rapportés se lisaient comme suit :
    "...les nerfs moteurs. J'avais à peine osé prévoir pareil résultat, bien que, par induction, j'eusse conclu à leur possibilité, mon seul doute reposant sur mon manque d'habileté. Leur action n'a été que légèrement altérée et même elle ne l'eût pas été du tout si l'opération avait été faite dès l'enfance, avant que l'intelligence eût cherché et pris sa place comme partie essentielle du tout.
    Je ne suis pas surpris du développement de cette prodigieuse puissance musculaire. Elle promet de surpasser les rêves de force humaine les plus insensés. Je l'explique ainsi : les forces assimilatrices avaient atteint leur complet développement. Elles avaient acquis l'habitude d'une certaine somme de travail. Elles distribuaient leurs produits à toutes les parties du système. Mon opération a eu pour résultat de réduire d'une moitié la consommation de ces produits, c'est-à-dire qu'une moitié environ de la demande a été supprimée. Mais la force de l'habitude nécessitait la distribution de ces produits. Ces produits, c'était la force, la vitalité, l'énergie. Ainsi doublée, cette somme habituelle de force, d'énergie, s'est emmagasinée dans le reste... a produit un résultat qui certes m'a stupéfié... De là cette merveilleuse voracité, cette insatiable faim, cette étonante gloutonnerie; et de là aussi (puisqu'il n'y a plus rien que la partie physique qui puisse recevoir cet immense approvisionnement d'énergie), cette force qui d'heure en heure devient plus herculéenne, presque chaque jour plus effrayante. Cela devient sérieux... Je l'ai échappé belle aujourd'hui. Je ne sais pas comment, pendant une de mes absences, il a dévissé le bouchon fermant le tube d'alimentation en argent (que déjà j'ai dénommé "bouche artificielle"), et, au cours d'une de ses curieuses gambades, il a laissé tout le chyle s'échapper de son estomac par le tube. Sa faim est alors devenue intense, je pourrais dire furieuse. J'ai essayé de le prendre et de le maintenir sur une chaise, mais il m'a saisi, m'a pris par le cou et m'aurait instantanément broyé si je n'avais pu glisser de sa puissante étreinte. Il me faut toujours être sur mes gardes. J'ai pourvu le bouchon à vis d'un ressort à cliquet, et ... habituellement docile quand il n'a pas faim; lent et lourd dans ses mouvements qui sont naturellement, tous inconscients; toute excitation apparente du mouvement est due à des irrégularités locales dans l'approvisionnement de sang de cervelet que j'exposerais si je ne l'avais enfermé dans un coffret d'argent que je ne puis plus déplacer, et..."
    Le chef regarda l'agent d'un air embarrassé.
    - Je n'y comprend rien du tout, dit-il.
    - Ni moi, avoua l'agent.
    - Qu'avez-vous l'intention de faire ?
    - Pénétrer dans l'immeuble.
    - Voulez-vous quelqu'un ?
    - Il me faut trois hommes. Les trois plus vigoureux.
    - Mais le chirugien est un faible vieillard !
    - Soit; mais il me faut néanmoins trois hommes vigoureux, et même, dans le cas présent, si j'écoutais la voix de la prudence, j'en prendrais vingt.
    A une heure du matin, le lendemain, on eût pu entendre gratter avec circonspection au plafond du laboratoire du chirurgien. Quelque temps après, la lucarne était soigneusement soulevée et déplacée. Un homme regarda par l'ouverture, mais tout était silencieux.
    - Voilà qui est singulier, pensa l'agent.
    Il se laissa prudemment glisser au moyen d'une corde jusqu'au sol, et resta là quelques instants, l'oreille tendue, attentif.
    Le silence.
    Il fit jouer le couvercle d'une lanterne-sourde et rapidement balaya la chambre d'un jet de lumière. Elle était vide, à l'exception d'un fort crampon de fer et d'un anneau, vissé dans le plancher au centre de la pièce, à l'anneau était fixée une lourde chaîne.
    L'agent voulut alors examiner la seconde chambre : parfaitement vide aussi.
    Très embarrassé, il retourna dans la première, et doucement appela ses hommes, leur disant de descendre.
    Pendant ce temps il passait de nouveau dans la pièce contiguë et examinait la porte. Un seul coup d'oeil lui suffit. Un système spécial la maintenait close et une cadole à ressort, qui se pouvait tirer de l'intérieur, la fermait solidement.
    - L'oiseau vient de s'envoler, pensa l'agent. Singulier hasard ! Si ma supposition est juste. Oui, seul un hasard pouvait amener la découverte de ce verrou particulier et de son maniement.
    Ses hommes l'avaient maintenant rejoint.
    Sans bruit il tira le verrou, ouvrit la porte et regarda dans le corridor. Il entendit un bruit particulier. On eût dit qu'un gigantesque homard jouait des pattes et des pinces et s'avançait dans quelque partie éloignée de la vieille maison. Ce bruit était accompagné d'une respiration forte et sifflante, entrecoupée de hoquets convulsifs.
    Une autre personne entendit ces bruits : la femme du chirurgien.
    Ils se faisaient en effet entendre tout proche de sa chambre, située bien loin de celle de son mari. Son sommeil était léger, torturée qu'elle était par la peur et harassée par d'épouvantables rêves. La conspiration où elle était entrée pour consommer la ruine de son mari, lui était une source d'angoisses. Elle ne vivait plus que dans une atmosphère de terreur. A cette horreur naturelle de la situation s'ajoutaient ces innombrables sources de craintes que se crée et que grossit un esprit ébranlé.
    Réveillée eu sursaut de son sommeil fiévreux par ce bruit à sa porte, elle sauta de son lit. L'idée de fuir, l'un des instincts les plus puissants, s'empara d'elle, et elle courut à la porte, sa raison ayant perdu tout contrôle. Elle tira son verrou, ouvrit brusquement sa porte et s'enfuit follement par le corridor, tandis qu'à ses oreilles le sifflement effrayant et les hoquets convulsifs résonnaient avec une intensité mille fois plus grande.
    Mais le corridor était dans la plus complète obscurité, et elle n'avait pas fait dix pas qu'elle allait butter contre un objet invisible sur le plancher. Elle tomba de tout son long sur une masse large, molle et chaude qui se tordait et se tortillait et d'où s'échappaient les bruits qui l'avaient éveillée.
    Se rendant immédiatement compte de sa situation, elle poussa un cri d'indicible terreur. Le cri avait à peine éveillé les échos du corridor vide, qu'il était aussitôt étouffé : deux bras vigoureux s'étaient refermés sur elle et l'avaient broyée.
    Son cri eut pour résultat d'indiquer à l'agent et à ses aides la direction à prendre; il avait en même temps réveillé le vieux chirurgien, dont la chambre était située entre les agents et le but de leurs recherches. Ce cri d'agonie l'avait transpercé jusqu'à la moelle.
    - C'est enfin arrivé ! bégaya-t-il, terrifié, sautant de son lit.
    Saisissant sur la table une lampe dont il avait, en se couchant, simplement baissé la mèche, et un long couteau que, depuis trois ans il gardait toujours à sa portée, il se précipita dans le corridor.
    Les quatre agents s'étaient élancés, mais quand ils le virent surgir, ils s'arrêtèrent silencieux.
    Il y eut un instant de calme. Le chirurgien fit une pause pour écouter. Il entendit le sifflement et la marche gauche d'une masse vivante dans la direction de la chambre de sa femme. Evidemment cette masse s'avançait vers lui, mais un coude du corridor empêchait qu'il la vît. Il leva sa lampe, qui révéla la mortelle pâleur de son visage.
    - Femme ! appela-t-il.
    Point de réponse.
    Il avança rapidement, suivi des quatre agents. Il tourna l'angle du corridor et conrut si rapidement qu'avant d'être aperçu de nouveau par les agents, il avait sur eux une avance de vingt pas. Sans s'arrêter il dépassa une masse énorme, informe, qui s'avançait en s'agitant, en rampant, en se tortillant, et arriva au cadavre de sa femme.
    Il jeta un regard épouvanté sur son visage et s'éloigna en chancelant. Puis une fureur soudaine s'empara de lui. Etreignant solidement son couteau et élevant haut sa lampe, il s'élança vers la masse dégingandée qui oscillait dans le corridor.
    C'est alors que les agents, qui s'avançaient avec précaution, virent un peu plus clairement, quoique encore assez indistinctement, l'objet de la colère du chirurgien et la raison de l'inexprimable angoisse peinte sur ses traits. Le hideux spectacle les fit s'arrêter.
    Ils virent ce qui apparemment était un homme, et cependant n'était évidemment pas un homme; épais, grossier, difforme; masse trébuchante, chancelante, grouillante, complètement nue. Ses larges épaules se dressèrent, il n'avait point de tête; à sa place, une petite boule de métal surmontait le cou massif.
    - Démon ! hurla le chirugien, levant son couteau.
    - Arrêtez ! commanda rudement une voix.
    Le chirurgien brusquement leva les yeux et vit les quatre agents; un instant, la peur paralysa son bras.
    - La police ! murmura-t-il.
    Alors, avec un regard de fureur décuplée, il lança le couteau qui s'enfonça jusqu'à la garde dans la masse grouillante devant lui.
    Le monstre blessé se mit sur ses pieds et battit follement l'air de ses bras, tandis que des sons terribles s'échappaient d'un tube d'argent, par lequel il respirait. Le chirurgien chercha à lui porter un second coup, mais n'en eut pas le temps. Sa fureur aveugle lui avait fait perdre toute prudence : il fut saisi par une étreinte de fer.
    Dans la lutte, la lampe alla rouler à quelques pas des agents; en touchant le sol, elle se brisa. Simultanément l'huile prit feu et le corridor s'emplit de flammes.
    Les agents ne pouvaient approcher.
    Devant eux se dressait un rideau de feu, et, derrière, en toute sécurité les deux formes luttaient, étroitement enlacées. Ils entendirent des cris, des hoquets; ils virent luire la lame d'un couteau.
    Le bois de la maison était vieux et sec. Il s'embrasa vite et les flammes se propagèrent avec une invraisemblable rapidité. Les quatre agents battirent en retraitre et eurent toutes les peines du monde à s'échapper.
    Une heure après, plus rien ne restait de la mystérieuse habitation et de ses locataires, seul un amas de ruines noircies.


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